Les astéroïdes binaires sont composés d’un astéroïde autour duquel tourne un autre astéroïde plus petit. Ils représentent 15% de la population des astéroïdes. Comme pour la Terre et la Lune, les forces de marées qui agissent sur les deux corps amènent le plus petit des deux à un état d’équilibre dans lequel sa période de rotation sur lui-même s’égalise avec sa période orbitale autour de l’autre corps. Ainsi, la Lune montre toujours la même face à la Terre, et cette caractéristique se retrouve pour la plus petite composante des astéroïdes doubles. Une étude dirigée par Wen-Han Zhou, étudiant en thèse de l’Université Côte d’Azur au sein du laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur – Université Côte d’Azur – CNRS), montre que dans le cas des astéroïdes binaires, c’est en fait un autre mécanisme qui conduit à cet état d’équilibre : l’effet Yarkovsky, qui est un effet thermique qui agit sensiblement sur la trajectoire des astéroïdes, mais dont l’effet sur l’état d’équilibre des astéroïdes binaires n’avait pas été identifié. Les effets de marées ne sont donc pas à l’origine de l’état d’équilibre des astéroïdes binaires, ce qui ouvre un nouveau chapitre de notre compréhension de ces astéroïdes binaires.
L'ESO a signé aujourd'hui un accord avec un consortium international d'institutions pour la conception et la construction d'ANDES, le spectrographe echelle à haute dispersion et à haute-précision (ArmazoNes high Dispersion Echelle Spectrograph). L'instrument ANDES sera installé sur le Très Grand Télescope (ELT) de l'ESO. Il sera utilisé pour rechercher des signes de vie sur les exoplanètes et les toutes premières étoiles, ainsi que pour tester les variations des constantes fondamentales de la physique et mesurer l'accélération de l'expansion de l'Univers.
Le « Roman Coronograph Instrument » du futur télescope spatial Nancy Grace Roman de la NASA permettra d'ouvrir la voie à l'imagerie de planètes lointaines, à la recherche de mondes habitables au-delà de la Terre. Cet instrument équipé de nouveaux outils qui bloquent la lumière des étoiles, pourra ainsi révéler les planètes cachées dans l'éclat de l'étoile. Grâce notamment à des composants mobiles, le « Roman Coronograph Instrument » éliminera davantage de lumière stellaire que ses prédécesseurs. Il sera le premier « coronograph » actif dans l’espace. Or cet appareil vient de faire l’objet d’un test réussi en laboratoire, au Jet Propulsion Laboratory en Californie du Sud, à savoir l’obtention d’un « Black hole ». Il peut maintenant poursuivre sa préparation au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, dans le Maryland.
Le Consortium Euclid publie les premiers articles scientifiques fondés sur les observations du télescope. Un certain nombre de cibles scientifiquement intéressantes ont été observées et analysées par les scientifiques de la collaboration Euclid au cours d’une phase d’observation préliminaire. Ces travaux ont donné un aperçu de la puissance sans précédent de ce télescope destiné à fournir la carte la plus précise de notre Univers au fil du temps.
En développant des simulations numériques d’impact sur la Lune et d’évolution des fragments générés, une équipe internationale dont un membre du laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur - Université Côte d’Azur – CNRS), démontre que les propriétés physiques et orbitales de l’astéroïde Kamo‘oalewa, sont cohérentes avec celles d’un fragment provenant d’un cratère lunaire plus grand que 10 kilomètres formé lors d’un impact sur la Lune dans les derniers millions d’années [1]. Cet astéroïde est un quasi-satellite de la Terre de quelques dizaines de mètres de diamètre, cible de la mission chinoise de retour d’échantillon Taiwen-2. La source la plus probable est le cratère Giordano Bruno, qui est suffisamment jeune (d’un âge allant de 1 à 10 millions d’années) et de taille adaptée (d’un diamètre de 22 kilomètres), permettant ainsi de relier pour la première fois un astéroïde spécifique à un cratère d’origine sur la Lune.
En 2005, un groupe de scientifiques dirigé par Alessandro Morbidelli, professeur au Collège de France et chercheur au laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur - Université Côte d'Azur - CNRS), a développé une théorie révolutionnaire connue sous le nom du Modèle de Nice. Cette théorie, nommée d'après la ville où elle a été conçue, propose que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune se soient formés sur des orbites rapprochées et aient ensuite migré vers leurs orbites actuelles à la suite d'un événement majeur appelé instabilité dynamique des planètes géantes. La chronologie de cette instabilité est cruciale pour comprendre son impact sur la déstabilisation des populations de petits corps (comme les astéroïdes et les comètes), la perturbation des orbites des planètes telluriques (telles que la Terre, Mars, Vénus, et Mercure), et éventuellement son rôle dans l'évolution d'une planète potentiellement habitable vers une planète habitée, tel que notre Terre.
Une équipe internationale de scientifiques a réussi à produire la première carte de la circulation atmosphérique de Jupiter en utilisant la spectroscopie Doppler, alors que les mesures précédentes étaient obtenues en mesurant les mouvements des nuages à partir d'images séparées dans le temps. Une telle performance technique a été réalisée grâce au spectromètre imageur JOVIAL spécialement dédié à la mesure des mouvements dans l'atmosphère de Jupiter, qui peut être considéré comme une preuve de concept pour de futurs instruments spatiaux.
Les données de la misson Gaia de l’ESA ont révélé la présence d’un trou noir d’une masse 33 fois plus grande que celle du Soleil, le plus massif jamais découvert dans notre Galaxie. Cette découverte a été effectuée au cours de la préparation de la prochaine publication de données (la Data Release 4). Le trou noir, qui n’est pas observable directement, a été « vu » grâce aux oscillations qu’il induit sur le mouvement d’une étoile dans la constellation de l’Aigle, à 1926 années-lumière de la Terre. L’analyse des observations de Gaia, très précises, a montré que le trou noir orbite autour de cette étoile. L’équipe Gaia GSPspec de l’Observatoire de la Côte d'Azur a mesuré la composition chimique de l’étoile compagnon du trou noir, contenant environ trois cent fois moins de métaux que le Soleil. Cela suggère que les progéniteurs de ce type de trou noir seraient des étoiles massives pauvres en métaux.
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