Le retour d’échantillons des deux missions spatiales en cours, Hayabusa2 et OSIRIS-Rex, ont fourni des informations précieuses sur la nature des surfaces des astéroïdes proches de notre planète (ou autrement dit géocroiseurs), Ryugu et Bennu.
Ces astéroïdes primitifs, sombres et carbonés semblent être recouverts d’un matériau extrêmement fragile.
Depuis le mois de novembre, la supergéante rouge perd de manière notable sa luminosité, l’astrophysicien Pierre Kervella de l’Observatoire de Paris (PSL) parle d’une chute de l’ordre de 70%. Suite à une alerte donnée par des observateurs amateurs, les scientifiques créent un vaste terrain d’observation mobilisant les plus grands télescopes de la planète.
Un article publié dans le journal Science daté du 6 Décembre 2019 dont deux chercheurs du Laboratoire Lagrange (UCA-OCA-CNRS) sont co-auteurs, indique que contre toute attente l’astéroïde géocroiseur Bennu, actuellement visité par la mission OSIRIS-REx de la NASA, est actif. Des éjections répétées mais sporadiques de particules de la surface de l’astéroïde ont en effet été détectées. Si d’ordinaire les astéroïdes actifs sont identifiés par des pertes de masse plus importantes que celles à la surface de Bennu, cette découverte suggère qu'il existe un continuum dans la perte de masse des astéroïdes actifs ; même si l’origine exacte de cette activité n’est pas encore établie, la fracturation thermique, la déshydratation des minéraux phyllosilicatés et les impacts de micrométéorites sont les candidats les plus probables.
Les astronomes utilisant l'instrument SPHERE de l'ESO au Very Large Telescope (VLT) ont révélé que l'astéroïde Hygiea pourrait être classé comme une planète naine. L'objet est le quatrième en importance dans la ceinture d'astéroïdes après Cérès, Vesta et Pallas. Ses dimensions le situent en quatrième position des objets les plus gros de la ceinture d’astéroïdes après Cérès, Vesta et Pallas.
Deux chercheurs de l'Observatoire de la Côte d'Azur sont récompensés par l'Académie des Sciences, tant pour la qualité de leurs travaux que leur forte implication dans des projets scientifiques internationaux. François Mignard, directeur de recherche émérite au CNRS, laboratoire Lagrange (CNRS-Université Côte d’Azur-Observatoire de la Côte d'Azur), recevra le prix CNES Astrophysique & Sciences Spatiales 2019 et Gilles Métris, astronome au laboratoire Géoazur (Université Côte d’Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, IRD) sera lauréat du prix Servant 2019, lors d’une cérémonie qui se tiendra le 15 octobre sous la coupole de l’Institut de France.
Les anneaux de Saturne seraient-ils apparus seulement à l’époque des dinosaures ? L’annonce avait fait l’effet d’une bombe (médiatique) à la fin de la mission Cassini, en orbite autour de la célèbre planète aux anneaux de 2004 à 2017. Mais cette affirmation est aujourd’hui réfutée par une équipe internationale de chercheurs1 qui montre que cette conclusion spectaculaire était fondée sur des hypothèses et des raccourcis implicites, qui s’avèrent incorrects. D’autres résultats obtenus par Cassini permettent de dessiner une autre histoire, tout aussi fascinante.
Des chercheurs du laboratoire Lagrange (CNRS-Université Côte d'Azur-Observatoire de la Côte d'Azur) et leur équipe internationale démontrent que la trop faible présence de corps riches en fer dans la ceinture principale d’astéroïdes du système solaire n’est qu’apparente. Leurs résultats ont d’importantes implications sur notre compréhension des propriétés et de l’histoire des astéroïdes riches en fer, témoins des processus de différenciation opérant très tôt lors de la formation du Système Solaire, ainsi que des paysages que la mission Psyche (NASA) découvrira sur l’astéroïde Psyche qu’elle visitera en 2026. Ils s’appuient sur des expériences d’impact à haute vitesse de projectiles rocheux ou hydratés sur des cibles d’acier et des météorites de fer et font l’objet d’une publication dans la revue Science Advances le 28 août 2019.
En octobre 2018, la navette spatiale Hayabusa2 a largué l'atterrisseur mobile à surface d'astéroïde (MASCOT) sur la surface de l'astéroïde Ryugu (162173). Jaumann et al. ont analysé les images prises par la caméra MASCOT et ont permis de reconstruire la trajectoire de descente et de rebondissement de l'atterrisseur de 10kg sur l'astéroïde. L'analyse fait l'objet d'une publication dans Sciences, éditée le 23 août 2019 et co-écrite par Patrick Michel du laboratoire Lagrange de l'Observatoire de la Côte d'Azur (CNRS/OCA/UNS).
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