Bienvenue au Laboratoire Géoazur
Observatoire de la Côte d'Azur
Université Côte d'Azur
UMR 7329 CNRS - UR 082 IRD

NuageDeMots Geoazur 2024

Récupération des sismomètres OBS (Ocean Bottom Seismometer) en Mer des Caraïbes en 2011. Collecting Ocean Bottom Seismometers (OBS), Caribbean Sea, 2011.

Antenne GPS dans le secteur Efstafellsvatn, Islande, 2010. GPS antenna in the Efstafellsvatn area, Iceland, 2010.

Flotteurs MERMAID stockés dans les locaux de Géoazur (France), où le premier prototype est né en 2012. MERMAID floats stored in the Géoazur premises (France), where the first prototype was born in 2012.

Tir laser-Lune depuis la station MéO sur le plateau de Calern, France. Moon-Laser shot from the MéO station on the Calern plateau, France.

Le laboratoire Géoazur est une Unité Mixte de Recherche pluridisciplinaire, composée de géophysiciens, de géologues, et d’astronomes se fédérant autour de grandes problématiques scientifiques : les aléas et risques naturels (séismes, glissements de terrain, tsunamis, crues) et  anthropiques (séismes et vibrations induits par l’homme, pollutions, comportements humains, vulnérabilités des territoires et des structures), la dynamique de la terre et des planètes, les géosciences des environnements marins (de l’innovation numérique et instrumentale aux applications), et la géodésie et métrologie spatiale. en savoir plus

Directeur : Boris MARCAILLOU

180117 logoL’Académie des sciences vient de publier un numéro thématique spécial, consacré à la vulnérabilité des zones littorales intertropicales. Coordonné par Isabelle Manighetti, chercheuse à l’IRD et directrice adjointe du laboratoire de recherche Géoazur, ce numéro mobilise de nombreux chercheurs et partenaires de l’IRD.

 

Communiqué de l'Académie des Sciences du 17 janvier 2018
Actualité IRD du 17 janvier 2018

180117 lengguru nusa ulanEn 13 articles, le numéro explore : les principaux mécanismes naturels et anthropiques qui contribuent aux évolutions des zones littorales intertropicales ; les équilibres possibles et/ou souhaitables entre exploitation socio‐économique des zones littorales intertropicales et développement durable ; les outils que la science met à disposition des sociétés pour mesurer les évolutions des zones littorales, éviter leur dégradation ou y remédier.

Plus de 40 % de la population mondiale vit en zone littorale à moins de 100 km d’une côte, et cette densité de population ne cesse de croître. Près des trois quarts des plus grandes métropoles au monde sont établies en zone littorale. Ce nombre est appelé à augmenter dans les années à venir. L’accroissement des populations sur le pourtour des océans tient à leur richesse spécifique. Mais à mesure que les densités de populations et les activités économiques augmentent, les zones littorales se transforment et se dégradent, d’autant plus qu’aux pressions anthropiques s’ajoutent les aléas naturels particulièrement actifs dans les régions intertropicales : cyclones et tempêtes, immersion marine, érosion par les vagues, grands séismes et tsunamis.

Les zones littorales sont donc à la fois développées et fragiles, riches et menacées, refuges mais vulnérables. En zones intertropicales, elles sont particulièrement exposées car elles regroupent les plus fortes populations urbaines, alors que les aléas naturels et anthropiques y sont parmi les plus élevés et les moyens de remédiation les plus faibles.
Principaux constats et recommandations

Tout au long des 13 articles qui composent le numéro spécial, les chercheurs dressent plusieurs constats :

Plusieurs des études présentées démontrent que, qu’elle soit d’origine naturelle ou anthropique, l’évolution physique des zones littorales ne peut être comprise qu’à travers un prisme scientifique rigoureux, où la physique des processus est abordée aux différentes échelles.
L’exploitation des zones littorales, originellement destinée à alimenter le développement et le bien‐être des populations (littorales ou non), conduit paradoxalement à la dégradation de certaines propriétés de ces zones.
Certains aspects des usages des zones littorales et des politiques actuelles de protection de ces zones augmentent paradoxalement la précarité et la vulnérabilité d’une partie des populations littorales.
La science fournit des outils qui permettent de mesurer finement les évolutions des zones littorales aux différentes échelles de temps et d’espace. Ces mesures sont fondamentales pour suivre les évolutions en cours et être prêts à ajuster au mieux nos comportements afin d’y remédier.

Les auteurs formulent également des recommandations dans le domaine sociétal, politique et scientifique, car les pressions anthropiques dans les zones littorales intertropicales semblent
actuellement la cause principale des dégradations de la zone côtière, bien qu’elles agissent souvent en interaction avec les pressions naturelles :

Les modes de gouvernance actuels des zones littorales sont basés sur un mélange de directives internationales générales et de règles locales. Les acteurs au plan international et local interagissant cependant peu ensemble. Il semble donc nécessaire de créer de nouveaux modes de gouvernance, aux échelles intermédiaires, qui tiennent compte à la fois des spécificités locales et des impératifs mondiaux. Ces nouveaux modes de gouvernance devraient être basés sur des structures d’interaction pérennes incluant des scientifiques.

Au‐delà des aspects anthropiques, il est important de poursuivre les études scientifiques sur les processus naturels et en particulier sur l’interface terre/mer que représentent les zones littorales.

L’étude des zones littorales, systèmes composites et complexes, est par définition interdisciplinaire, alliant la physique à des micro‐ et macro‐échelles, la chimie, la géologie/géophysique, l’hydrologie, la biologie, l’écologie, l’épidémiologie, les sciences sociales et politiques (…). Seules des approches interdisciplinaires, combinées avec l’acquisition de données d’observation précises, spatiales et sur la durée, permettront de mieux comprendre l’évolution de ces zones. Elles permettront également de prévoir la mise en place des outils et des comportements adaptés au développement durable. Ceci donnera un cadre d’exploitation raisonnée profitable à tous, hommes, milieux et écosystèmes.

Illustration © IRD/ Rafael Almar Vue aérienne du littoral sénégalais, à Saint-Louis

Pour en savoir plus
Manighetti et al. Vulnerability of inter‐tropical littoral areas, Comptes rendus de l’Académie des
sciences – Geoscience. Vol 349, n° 6‐7. Oct‐nov 2017.

Contacts presse
Académie des sciences – Florent Gozo – 01 44 41 44 60 – presse@academie‐sciences.fr
IRD – Cristelle Duos – 04 91 99 94 87 – cristelle.duos@ird.fr

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